Retour aux fondamentaux

Qui cherche trouve toujours de quoi s’occuper, même dans un marché donné pour surévalué, surtout s’il (ou elle) s’aventure à chasser au plus près du son du canon (comme Benjamin Graham en son temps).

Authentique Graham & Dodd

Avec McDermott (un concurrent de Technip, spécialisé dans la construction, l’ingénierie et la logistique maritime pour l’industrie pétrolière), on revient à la source du métier : de l’authentique Graham & Dodd, ou comment ramasser un dollar pour moins de cinquante cents.

Les faits : il y a encore peu, l’entreprise s’échangeait en bourse pour la moitié de sa valeur comptable, et pour le tiers de sa valeur patrimoniale — ici assimilée à la valeur de reproduction de ses actifs, soit ce qu’il en coûterait en capital à un concurrent pour disposer d’une flotte équivalente.

Historiquement, McDermott a su rester profitable sur toute la durée des cycles économiques, nonobstant une activité difficile, des risques opérationnels incompressibles et une allocation du capital sous-optimale.

La dernière publication a positivement surpris le marché (le cours de l’action a bondi de 60% depuis l’analyse parue dans le club en décembre dernier), soulagé de constater que la valeur des actifs s’était maintenue en dépit d’un contexte difficile pour l’industrie pétrolière.

Nous soulignions à l’époque comme, même en cas de liquidation précipitée, et selon des hypothèses extrêmement agressives sur les décotes, le downside était limité (20% selon le scénario du pire), tandis que l’upside était lui de plusieurs multiples du cours d’alors.

Cote Française

Chez nous, parmi les différentes pistes étudiées par nos zélés spécialistes de la cote française, et toujours dans la catégorie décoté rentable, on pensera bien sûr (entre autres) à Cofidur et Gévelot. Une fois n’est pas coutume, retrouvez les analyses ici et .

Approche Mécanique

Pour l’investisseur, l’intérêt de l’approche dite à la Graham & Dodd (soit un panier diversifié de décotes comptables), c’est que les deux tiers des entreprises détenues peuvent bien faire banqueroute : si le tiers restant s’en sort,  la performance du portefeuille est tout à fait acceptable (historiquement d’environ 15% par an).

Avec ce type de stratégie — toute indiquée aux caractères placides et amateurs de situations de retournement pour bien investir en bourse — il faut surtout ne pas penser, et toujours bien veiller à largement diversifier, puis laisser faire l’implacable et mécanique loi des probabilités.

Pour le portefeuille de l’Investisseur Français, plus concentré, nous nous attardons bien davantage sur la qualité du bilan, et surtout sur la quantité de stress qu’il peut supporter avant que notre capital ne soit menacé.

Nous n’en sommes pas moins heureux d’avoir en portefeuille les deux meilleures décotes à la Graham & Dodd au monde (selon nous), puisqu’il s’agit dans les deux cas d’entreprises qui (1) entretiennent des positions compétitives privilégiées ; (2) délivrent des retours sur capitaux supérieurs, (3) ont à leur tête des managements d’exception ; et (4) qui s’échangent en bourse pour une fraction de leur valeur liquidative.

Certains auteurs de l’Investisseur Français sont également actionnaires de Gévelot et de Cofidur.

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