On parle de trésorerie en Français, ou de « cash and cash equivalents » en Anglais.
Ce poste regroupe l’argent qui se trouve sur les comptes en banques, ainsi que les placements assimilés type comptes à terme ou obligations très liquides – par exemple des bons du trésor – dont la valeur ne fluctue généralement pas ou très peu à court-terme, et qui sont immédiatement mobilisables.
Pour être comptés dans le cash (en tant qu'actif courant), l’horizon de détention de ces placements doit être inférieur à un an. En pratique, des comptes à terme avec une maturité de plus d’un an y seront quand même inscrits, car les liquidités sont immédiatement accessibles.
Dans leurs rapports de gestion, pour une meilleure lisibilité, les entreprises distinguent parfois le cash des placements.
Prenons l’exemple des entreprises Gévelot et Balda, toutes deux bien connues des lecteurs de l’IF : on retrouve au bilan de ces dernières d’une part une ligne de cash, de l’autre part une ligne « autres actifs financiers courants » ou, en anglais, « other current assets ».
Après s’être orienté vers les notes annexes pour fouiller le détail de cette ligne, on apprend qu’il s’agit en fait de placements financiers à court-terme : il est donc tout à fait légitime de les compter comme du cash. C’est un premier ajustement de bilan simple.
Un deuxième ajustement nécessaire est de vérifier où est localisé le cash. Intuitivement, chacun comprend bien que du dollar américain sur un compte de dépôt Bank of America à New York est un actif plus fiable que du dollar zimbabwéen déposé à la Agricultural Development Bank of Zimbabwe à Harare !
Dans le premier cas, on compte le cash à 100% de sa valeur nominale ; dans le second cas, il faut appliquer un discount plus ou moins large.
Un troisième ajustement est d'ordre fiscal. Par exemple, Apple détient l’essentiel de son cash à l’étranger. Si l'entreprise souhaite l’utiliser, par exemple pour le reverser aux actionnaires (via des rachats d’actions ou des dividendes), elle devra payer l'imposition lors du rapatriement.
C’est la raison pour laquelle le management d'Apple a préféré investir cet argent dans des actifs financiers produisant des intérêts (obligations, fonds monétaires) et plutôt lever de la dette pour racheter leurs actions (et ainsi éviter l’imposition) !
Une spécificité supplémentaire sur ce point : on peut parfois trouver du cash dans les actifs à long-terme. Ce sont par exemple des garanties adossées à des chantiers, soit du cash pas immédiatement libérable et/ou utilisable par l’entreprise.
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