Les immobilisations financières regroupent les titres de participations ou de dettes conservés à long terme (c'est à dire plus d'un an).
Le plus souvent, il s’agit de participations dans des sociétés que l’entreprise ne compte pas vendre. Nestlé possède par exemple 20% du capital de L’Oréal.
Il peut aussi s'agir d’actions et d’obligations très liquides : on retrouvera typiquement ce type de placements chez les entreprises avec une trésorerie très excédentaire, comme Apple qui détient plus de $160 milliards de placements financiers à long terme (fonds monétaires, obligations souveraines ou d’entreprises).
On peut aussi retrouver dans les immobilisations financières des prêts directement consentis par l’entreprise (à la manière d'une banque).
Sur la durée, les variations de la valeur de ces immobilisations viendront directement impacter le résultat – indépendamment de ceux liés à leurs opérations.
Les holdings comme le groupe Bolloré ou Berkshire Hathaway (l'entreprise de Warren Buffett) détiennent d’autres sociétés en partie ou en intégralité. En évaluant chaque participation de manière indépendante, on peut parfois obtenir une somme des parties de valeur supérieure à la capitalisation boursière de la holding.
A vrai dire, il est rare que les participations soient toutes justement valorisées en même temps : c’est l’une des raisons qui explique que l'on parle si souvent de décote de holding. L'exemple le plus probant (et l'opportunité d'investissement selon nous la plus criante) est Sears Holdings.
Il y a d’importantes nuances avec lesquelles composer lorsqu'on valorise une participation. Il est parfois plus intéressant d’avoir une participation majoritaire dans un business car elle confère le pouvoir de décision. Ainsi, on peut se dire qu’une participation de contrôle dans une entreprise a plus de valeur qu’une participation minoritaire.
Liberty TripAdvisor Holdings est un bon exemple – il s’agit d’une participation de contrôle (>50% des droits de vote) dans TripAdvisor.
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