Une dilution correspond à la diminution d'une participation d'un actionnaire au capital d'une entreprise.
Pour schématiser, imaginons le capital de mille euros d'une entreprise fondée par deux entrepreneurs, divisé en deux actions de cinq cents euros chacune.
Si les fondateurs ont besoin de financement supplémentaire pour développer leur affaire, et qu'ils font appel à un investisseur extérieur, celui-ci peut demander d'être actionnaire (plutôt que prêteur) et apporter mille euros en échange de la moitié du business (= la moitié du capital).
Pour réaliser cette transaction, l'entreprise émettra (par exemple) deux nouvelles actions à cinq cents euros de valeur nominale. La participation des fondateurs est donc mécaniquement divisée par deux, puisque le capital de deux mille euros est divisé en quatre actions.
Autre exemple, celui d’une entreprise dont vous êtes actionnaire à hauteur de 10%. Celle-ci réalise une augmentation de capital qui se traduit par un doublement du nombre d’actions en circulation : une fois l’opération réalisée, vous ne serez plus actionnaire qu’à hauteur de 5%.
Votre part du gâteau aura diminué : vous aurez été dilué !
Si l’augmentation de capital est réalisée alors que le cours de l’action est élevé (surévalué) et qu’elle sert à financer une acquisition créatrice de valeur, les actionnaires historiques sont gagnants. Voir Colfax : Investir Avec les Frères Rales.
Si au contraire l'augmentation de capital est votée pour renflouer dans l'urgence les caisses d'une entreprise à la situation financière catastrophique (voir CGG), la destruction de valeur sera totale pour l’actionnaire.
Une dilution est également observée lorsque sont émises des stocks-options. Distribuer des actions au management afin de les motiver n’est pas une mauvaise chose en soi, à condition bien sûr que les intérêts des actionnaires minoritaires et les leurs restent alignés.
Si le nombre d’actions augmente dans le temps de manière plus importante que la valeur créée (profit et valeur par action), les actionnaires historiques seront perdants au change.
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