Chiffre d’Affaires

Le chiffre d'affaires est le produit total des ventes de biens et de services d'une entreprise à ses clients sur un exercice comptable (trimestriel, semestriel, annuel, etc.)

Lorsque les clients achètent un produit ou un service, ils en deviennent les propriétaires ou utilisateurs. L'entreprise encaisse alors une vente en contrepartie.

Le chiffre d’affaires est souvent divisé en plusieurs catégories, puisqu’une entreprise perçoit le plus souvent des revenus de différentes activités. Comme nous l’avons vu avec les analyses de Volkswagen et de General Motors, une part des revenus d’un constructeur automobile découle d’une part des activités manufacturières et de la vente de véhicules, d’autre part des revenus des activités financières et des crédits accordés aux acheteurs de ces véhicules – à la manière d’une banque.

Une banque gagne de l’argent avec d’un côté ses opérations de crédit – c’est la « net interest margin », soit la différence entre le coût du capital qu’elle emprunte et le prix du crédit qu’elle accorde – et de l’autre côté des services et prestations grâce auxquels elle facture des frais.

BlackBerry vend des téléphones portables – du hardware – et des licences d’utilisation de ses logiciels – du software. WPX Energy vend du gaz et du pétrole. Mota-Engil Africa travaille sur des chantiers d’infrastructures mais exploite aussi des concessions, en plus d’activités annexes dans les mines. Etc.

Il est essentiel de bien identifier la nature et la contribution de chaque activité, ainsi que leurs caractéristiques. Sont-elles récurrentes ? Cycliques ? Profitables ? Déficitaires ?

Méfiance : il est assez facile de "manipuler" le chiffre d'affaires. Il arrive par exemple que des aides ou subventions perçues y soient comptées... L'entreprise doit impérativement préciser dans ses rapports les modalités de reconnaissance de ses ventes.

Enfin, les changements de pratiques comptables d’une année sur l’autre impactent parfois significativement les résultats. Par exemple, Salesforce.com a décidé entre 2011 et 2012 de reconnaître ses ventes comme pleinement réalisées dès la signature d’un contrat, alors que la prestation fournie s’étale sur une longue durée… Mais le risque est réel, puisque un contrat peut être stoppé en cours de route (après que la vente soit reconnue).

Cela permet toutefois de tout de suite afficher un chiffre d’affaires important, et ainsi de doper le cours de l’action (et au management de toucher ses stock-options) !

Plus subtil, il arrive que le chiffre d’affaires ne soit pas reconnu de la même façon parmi les différentes entreprises d’une même industrie. Par exemple, chez Tesco, une vente est comptabilisée nette de réductions et autres offres promotionnelles. Une autre méthode d’usage consiste à les ajouter au coût des produits vendus, c’est-à-dire à les compter comme une dépense.

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