Sur une période donnée (un trimestre, un semestre, une année), le bénéfice est le profit réalisé par l’entreprise une fois tous les frais, charges, amortissements, intérêts et impôts payés et soustraits du chiffre d'affaires.
On l'inscrit à la ligne "résultat net" sur le compte de résultat, on en déduit le dividende versé aux actionnaires le cas échéant, puis on l'ajoute aux capitaux propres sur le bilan. S'il s'agit d'une perte, le résultat net est négatif, et les capitaux propres réduits d'autant.
Un bénéfice (ou une perte) est un concept comptable, qu'il convient de croiser avec les flux de trésorerie ("cash-flows") pour mieux cerner la réalité opérationnelle de l'entreprise. Par exemple, les amortissements viennent gréver le résultat net, mais pas le capex.
Divisé par le nombre d'actions, on obtiendra alors le bénéfice par action (BPA) ou earnings per share en Anglais (EPS).
Le bénéfice par action dilué tient compte des stock-options exerçables ou de la potentielle création d’actions nouvelles, liées par exemple à l’existence d’obligations convertibles. Si des stock-options sont exerçables à un cours de $15 et que le cours de l’action est actuellement de $12, celles-ci ne seront pas comptabilisées. Mais si le cours de l’action atteint ou dépasse $15, de nouvelles actions seront en circulation pour payer le management.
Si l’écart entre le bénéfice par action « basique » et « diluée » est trop important, ce n’est généralement pas bon signe pour l’actionnaire : la taille de sa part de gâteau diminue, tandis que celle des employés payés en stock-options s’agrandira sans qu’ils n’aient investi leur propre argent dans l’entreprise.
Dans une entreprise qui émet beaucoup d’actions – par exemple des stock-options à tarif privilégié – la différence entre le nombre d’actions au début et à la fin de la période peut être considérable. Il s'agit donc de rester vigilant.
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