Les capitaux propres ("equity" en Anglais) peuvent être compris de deux façons : comme le patrimoine net de l'entreprise, soit l'actif (tout ce qu'elle a) moins le passif (tout ce qu'elle doit); sinon comme le montant total des capitaux injectés par les actionnaires dans le business (d'où le terme "avoir des actionnaires").
La première option est une lecture strictement comptable – on parle d'ailleurs de valeur comptable ("book value" en Anglais). La valeur comptable par action s'obtient en divisant le montant des capitaux propres par le nombre d'actions en circulation.
Il est parfois intéressant d'investir dans une entreprise lorsque, en bourse, le prix de son action est inférieur à la valeur des capitaux propres par action.
La seconde option est une lecture plus "business" du bilan. Au départ, les capitaux propres sont le capital initialement injecté par les actionnaires pour lancer l'affaire. Viennent ensuite s'ajouter ou se soustraire à cette mise les bénéfices ou les pertes que le business va réaliser, ainsi que le produit d'éventuelles nouvelles émissions d'actions (qu'on ajoute aux capitaux propres) ou d'eventuels retours de capital, par exemple sous forme de dividendes ou de rachats d'actions (qu'on soustrait).
Dans le cas d'un business profitable qui ne retourne jamais de capital à ses actionnaires, (c'est à dire qu'il réinvestit tous ses profits dans ses activités), par exemple Berkshire-Hathaway, la holding de Warren Buffett, la croissance des capitaux propres est un bon étalon de la performance du management à créer de la valeur pour les propriétaires du business (les actionnaires).
Dans l'analyse, il conviendra de questionner la valeur des capitaux propres - i.e. les actifs d'une part part et les passifs de l'autre - car la différence entre leur valeur au livre et leur valeur sur le marché peut être conséquente.
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