Covenants

Bancaire ou obligataire, une dette est la plupart du temps encadrée par des covenants : ce sont les clauses restrictives du contrat, imposées par le créancier (et négociées du mieux qu'il peut par l'emprunteur).

Si certains critères ne sont pas respectés, le créancier est en droit de demander sans délai le remboursement du capital initialement prêté.

Les covenants sont fréquemment exprimés en termes de gearing [rapport dettes nettes/capitaux propres] ou de multiple du résultat brut d’exploitation [EBITDA].

Mais il n’y a pas que des critères financiers : on peut aussi trouver certaines contraintes, par exemple l’impossibilité de racheter des actions tant que la dette n’est pas remboursée, ou de payer un dividende.

Il est préférable pour l’emprunteur de s’acquitter de ses obligations avec rigueur et ponctualité, et ainsi d'éviter en cas de stress majeur (type crise économique ou retournement de cycle) d’agir dans l'urgence pour honorer ses dettes, par exemple en cédant ses meilleurs actifs à prix bradé pour renflouer les caisses (typique dans les industries de matières premières).

Parfois, le créancier préférera renégocier les conditions de la dette (allongement, hausse de taux) plutôt que d’avoir à saisir un collatéral encombrant dont il ne saura que faire (par exemple un gisement pétrolier).

Les différentes contraintes utilisées en guise de covenants seront définies en fonction des conditions de marché, des caractéristiques de la dette (sécurisée, non-sécurisée, etc.) et de la qualité de l’entreprise.

Si cette dernière génère des cash-flows récurrents et importants, le prêteur sera sans doute plus souple qu'avec une entreprise active dans un secteur très cyclique, qui nécessite de lourds investissements, et dont la rentabilité est incertaine.

Un investisseur en actions doit toujours étudier les termes de la dette avant d'effectivement acquérir des titres – car les créanciers (dits seniors au capital) sont prioritaires sur les actionnaires (dits juniors au capital) autant pour le remboursement des intérêts que pour la saisie des actifs en cas de défaut.

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