La simplicité est-elle l’ultime sophistication ? Investir en bourse à la recherche de l’opportunité parfaite : mode d’emploi.
Spin-Off
Spin-off de ConocoPhillips, Phillips 66 est le numéro deux mondial de la raffinerie. Trois mois après sa cession, l’entreprise s’échangeait en bourse pour un prix inférieur à $30 milliards, soit sept fois ses profits moyens et moins de cinq fois ses profits de l’exercice précédent.
Le chiffre d’affaires est en croissance et le retour sur les capitaux employés (immobilisations et besoin en fonds de roulement) de quasiment 20% — une performance unique dans l’industrie du raffinage, mais Phillips dispose d’une infrastructure complète et parfaitement intégrée.
Le management est décidé à davantage optimiser cette performance, et s’est engagé à agressivement retourner le capital aux actionnaires (par le biais de dividendes et de rachats d’actions).
Normal, il figure en bonne place parmi ces derniers : les intérêts sont donc bien alignés.
Décoté Rentable
Une société supérieurement rentable et compétitive, gérée dans l’intérêt de ses propriétaires (les actionnaires) et qui s’échange à cinq fois ses profits : on croit rêver, et pourtant c’est juste là, sous nos yeux.
Au bilan, des participations dans diverses joint ventures portées à $10 milliards (alors qu’elles génèrent collectivement un profit de presque $3 milliards), et des stocks inscrits sous leur valeur de remplacement (car comptabilisés selon la méthode LIFO).
Assignons un multiple “standard” de dix aux profits des joint-ventures : avec une capitalisation boursière de $30 milliards, la société s’échangeait au prix de ses seules participations; tout le reste venait gratuitement !
Sans même compter les dix milliards de stocks, que faut-il imaginer pour perdre de l’argent sur un tel investissement ? Le doute n’est plus permis : avec un peu de bon sens et de précaution, chacun peut (profitablement) investir en bourse !
Plusieurs des auteurs de l’IF sont actionnaires de Phillips 66 au moment de l’écriture de cet article.
